HEY, SOUL SISTER ♣ robyn bisby-dickens

everyday it's a-gettin' closer.

Ça devait être une ville tranquille, un petit patelin où les Bisby-Dickens pourraient continuer d'élever tranquillement leur bonne vingtaine de chevaux de course. Selon la brochure, la ville était d'un paysage paradisiaque qui ferait envier tous bons fermiers de tout le pays, c'est d'ailleurs ce qui avait convaincu le père Dickens de partir avec toute sa famille aussi loin de leur État natal. Voulant agrandir leur haras, autant que la famille de leur cheveux avec tous les grands revenus qui entraient à vive allure, le bas prix de l'un des plus grands terrains de tout Lafayette lui donnait l'eau à la bouche. Que pouvait-il demander de mieux? Les enfants Bisby-Dickens étaient des petites personnes modèles, écoutant tout ce que leur parents voulaient bien leur demander. Championne de voltige et de course de chevaux, Robyn faisait tout en son pouvoir pour garnir le mur de ruban de toutes les compétitions possible. Croyez-moi qu'elle y arrivait déjà très bien, avec sa pièce entièrement consacrée aux prix des enfants de la famille adorée. Tous avaient une spécialité, un talent qui les envoyait toujours monter sur le podium. L'excellence faisait partit de la famille depuis leur plus jeune âge et jamais ils n'ont rechigné leur sort. Appréciant la gloire et la tranquillité, Robyn était plutôt de nature joviale, mais solitaire, préférant de loin la compagnie des chevaux à toutes autres personnes. Donc, pour la belle jeune fille, changer totalement de ville ne lui faisait absolument rien du tout, voyant toujours la vie du bon côté. Elle se disait que peut-être pourrait-elle trouver des gens intéressants ici, des personnes qui différaient de son ancien patelin puisqu'elle ne s'était jamais vraiment lié à quelqu'un. Ce qu'elle ne savait pas, ce que la famille ne savait pas c'était que Lafayette était loin d'être comme ils l'avaient imaginé.

hey jude, don't make it bad.

« Alors ma belle, à ce qu'on dit tu n'es pas du genre très fêtarde?! » Bon nombre de fois qu'une telle phrase lui était lancée au visage alors qu'elle était arrivée à Lafayette depuis seulement deux mois. La pauvre essayait de se mettre à l'écart, de ne pas trop faire tâche parmi les étudiants. D'ailleurs, pour pas que les gens sachent vraiment d'où elle venait, elle n'avait même pas pris un petit job dans la crèmerie situé sur la grand-rue. Ça ne faisait qu'une semaine qu'elle avait commencé et déjà elle songeait à quitter cet emploi, tant les gens avaient commencé à l'associer aux jeunes de la ville qui ne faisaient pas partit des gens turbulents. Ce n'est pas qu'elle n'aimait pas leur façon de voir les choses. Par contre, pour Robyn, rien n'était plus libérant qu'une course à vive allure sur son cheval; Hidalgo, nommé à la suite de l'une de ses histoires d'enfant favorite. Elle ne s'était donc pas vraiment mêlée à eux depuis les deux mois depuis son arrivée et à bien y penser c'était probablement pour cela qu'elle c'était fait remarquer. Les gens croiraient qu'elle serait du genre faible et timide, filles, garçons voulaient s'attaquer à elle sans penser qu'elle leur répondrait en retour. Ils avaient tord, car si la fille Bisby-Dickens se plaisait aux belles traditions, à être la fille parfaite, son intelligence lui permettait de percer le plus sournois des esprits et d'arriver à les atteindre. Si les gens en connaissaient si peu sur elle, s'en était faux du contraire, adorant étudier l'espèce humaine qui la fascinait tant. Elle croisa le regard du garçon qui se croyait si fin et lui envoya un sourire amusé. « C'est marrant que tu me dises ça, Connor. Tu n'es pas le nouvel employé que ma famille a engagé pas plus tard qu'hier? » Elle savoura ses joues se teinter de rose, et son regard croiser tout autre que le sien. Ce qu'elle aima encore plus fut lorsque les deux autres mecs qui accompagnaient le premier le tirèrent dehors avant de commencer à s'engueuler. C'était facile, de jouer avec les humains, du moins c'est ce qu'elle avait toujours crût jusqu'à aujourd'hui. Ce qu'elle pouvait détester cette petite ville qui lui avait promis tranquillité.


there's some sins that is worth it.

« Je t'en pris Robyn, regarde-moi! » Les larmes perduraient sur le visage de la jeune fille rousse, inébranlable à l'accoutumée. Cela faisait maintenant trois mois qu'elle était arrivée à Lafayette et déjà elle sentait l'influence des autres se perdurer sur son esprit. Du moins, c'est comme ça qu'elle voyait les choses, puisque jamais la parfaite Robyn serait en train de faire tout ce qu'elle avait fait. Elle dût quitter son travail suite à de trop grandes pressions de la part des garçons à son égard. C'est là qu'elle la rencontra, à son dernier jour de travail alors qu'elle ne pensait qu'à retourner s'enfermer dans le haras de sa famille. Frivole, la belle brunette était entrée dans la crèmerie souriante, telle une touriste heureuse qu'elle était. Jamais elle ne crût que son cœur pût faire un tel saut dans sa poitrine, c'était tout simplement cruel comme sensation. Elle essayait de croire que c'était une soudaine maladie, un stress quelque chose du genre, pas ce que les gens ne cessaient d'appeler le coup de foudre. Elle ne pût même pas la servir, elle dût la laisser à l'un de ses collègues. Depuis ce jour, les deux jeunes filles se voyaient de temps en temps, comme deux amies de bonnes familles qui voulaient faire connaissance. Sauf qu'elles savaient, toutes deux et surtout Robyn qu'elle ne devait pas faire ça. Ça vous dites? Entretenir une telle relation tout bonnement impossible à vivre, voilà tout. L'après-midi avait bien commencé, les deux jeunes femmes parlaient en dessous de l'arbre qu'elles avaient toutes deux élues leur quartier général depuis déjà plusieurs jours. Puis, doucement, sa Némésis s'était rapprochée et elle l'avait embrassée. Prise au dépourvue, Robyn s'était reculée et depuis désormais cinq minutes, elle ne pouvait plus la regarder en face. Les larmes jaillissaient de ses yeux, quant enfin elle décida de regarder son amie. « Non. Je ne peux pas. Désolée...» Et elle s'en alla aussi vite qu'elle était arrivée, le cœur brisé en mille miettes par des convenances qu'elle avait plutôt envie de mettre à la poubelle.